LA CARTE DES SOURCES D’EAU CHAUDE NATURELLES EN FRANCE

L’attrait des hommes pour les sources chaudes, en France comme partout ailleurs, remonte à la nuit des temps. Là où l’eau émerge de la terre, chaude et bouillonnante, l’homme vient à sa rencontre pour en goûter les bienfaits.

D’ailleurs, la France connaît après 1850 une époque faste où le nombre de baigneurs et de buveurs d’eaux, attirés par les sources chaudes, augmente considérablement. Tout les villages qui en possèdent (et dont le débit est abondant) se transforment en villes. On commence alors à parler de « villes d’eaux ».

Celles-ci doivent leurs développements extraordinaires au développement des chemins de fer et à l’enrichissement général. Il ne suffisait pas d’avoir les ressources nécessaires pour faire une cure, il fallait encore que le voyage ne fût pas trop fatigant. 

En vingt ans, les chemins de fer permirent aux buveurs d’eau d’accéder en foule (par milliers) dans les stations de leur choix ou tout au moins de s’en rapprocher suffisamment par le train pour que le voyage ne fût plus une expédition. Dax fut atteint en 1854, Le Vernet en 1858, Plombières en 1860, Vichy en 1862… C’était une grande date pour une ville d’eaux que l’ouverture de sa gare; beaucoup l’attendirent longtemps comme la Bourboule et le Mont-dore (1900) et même Châtel-Guyon où le premier train n’arrivera qu’en 1912.

Vers 1875, il apparut clairement que la prospérité des villes d’eaux serait encore plus forte que sous le Second Empire. Beaucoup d’hommes d’affaires pensèrent pouvoir s’enrichir dans l’exploitation des sources et le commerce des eaux minérales. Pendant une quinzaine d’années, ce fut une véritable fièvre thermale (Référence : La vie quotidienne dans les villes d’eaux de Armand Wallon).

La période qui s’étend du second Empire (1852-1870) à la Troisième République (1870-1940) correspond à l’âge d’or du thermalisme. Par conséquent, la plupart des sources chaudes (avec un progrès sensible dans l’aménagement des sources) furent presque toutes exploitées vers la fin du XIXe siècle. En 1914, on dénombrait 100 à 130 stations thermales en activité, contre 88 en 2024. La station thermale de Challes-les-Eaux en Savoie est la dernière en date (2023) à avoir mit fin à son activité avec la fermeture définitive de ses Thermes.

Dans cet article, une carte interactive permet de faire un point et de recenser (liste non exhaustive) les sources chaudes gratuites et accessibles en France, dont la température des eaux est supérieure à 20 degrés, afin de permettre aux voyageurs de les localiser plus facilement. 

Les anciens thermes (établissements thermaux fermés ou abandonnés), qui font partie intégrante de l’histoire des sources chaudes, seront ajoutés au fur et à mesure sur la carte.