VISITER L’ÎLE DE PANTELLERIA ET SES SOURCES CHAUDES NATURELLES
- Par Nature Source Chaude
- Publié le
- Mis à jour le 2 septembre 2024
Située plus proche des côtes africaines que la Sicile « continentale », Pantelleria est la plus grande des îles appartenant à la Sicile mais aussi la plus éloignée. Cette île solitaire de la méditerranée séduit par sa beauté sauvage mais aussi par ses nombreuses sources d’eau chaude non exploitées, jaillissant dans des lieux peu commodes (mer, lac). D’ailleurs, l’île de Pantelleria, qui ne manque pas d’élégance, est l’un des spas thermals naturels les plus complets d’Europe. À travers mon road trip de quelques jours, je vous propose ainsi de découvrir les richesses thermales de cette île d’origine volcanique surnommée « la Perle Noire de la méditerranée ».
AU SOMMAIRE :
Comment y aller?
Pour rejoindre Pantelleria en basse saison, il faut prendre un ferry de la compagnie Siremar depuis Trapani . La traversée s’effectue une fois par jour. La réservation des billets peut se faire au port de Trapani ou sur internet via le site officiel (directferries). Sans véhicule, le billet m’est revenu à 47 euros. Une navette (minibus) récupère les voyageurs non véhiculés juste devant l’agence (2 heures avant le départ). Puis les ramène jusqu’au ferry accosté au quai situé à la sortie du port (évitant 45 minutes de marche). La traversée dure environ sept heures et s’effectue de nuit.
En haute saison (à partir du 1er juin jusqu’à septembre), la compagnie Liberty Lines (site officiel ici) propose une traversée de 2h30 en hydrofoil (bateau rapide). L’agence est située face au port.
Pantelleria est également desservi quotidiennement par un petit aéroport. Les liaisons s’effectuent de Palerme, de Trapani et de Catane (2 fois par semaine).
Comment se déplacer sur l'île de Pantelleria?
Plusieurs agences de location de véhicules sont présentes sur l’île. Des véhicules peuvent être loués à moins de 30 euros la journée. Il y a aussi des scooters et des vélos électriques. Sinon, les transports publiques (site officiel et horaires de bus : Marsala Travel Bus) permettent de se déplacer sur les axes principaux de l’île. C’est d’ailleurs ce que j’ai fais. Au sud, le bus vous amènera jusqu’au village de Rekhale et au nord jusqu’au village de Tracino. Une ligne dessert également l’aéroport. Le ticket peut s’acheter directement auprès du chauffeur et coûte 1 euro 30.
Les départs en bus s’effectuent face à la poste. Celle-ci se trouve à 200 mètres du château de Pantelleria, colosse qui s’avance majestueusement vers le front de mer.
Cet édifice marque un peu l’identité de l’île et le début de mon voyage sur ce territoire peuplé de 7000 âmes. Cet ouvrage a été construit en pierres de lave (d’où le surnom Perle Noire) et créé un contraste saisissant sur le port par rapport aux autres bâtiments construits en matériaux conventionnels, plus « modernes ». Mais nous sommes ici dans la capitale de l’île : la ville de Pantelleria. Ces roches volcaniques ne manquent pas d’atouts puisqu’elles ont une durée de vie beaucoup plus longue, ne se délabrent pas, résistent aux conditions climatiques et météorologiques difficiles de l’île, sont économiques et ne demandent aucun entretien. Ce château qui abrite un musée peut présenter un certain intérêt historique lors de la visite de l’île. Mais moi, j’ai hâte de découvrir ma première source chaude. Dois-je partir vers la gauche ou vers la droite de l’île ? Ça sera vers la gauche, au sud de l’île, en sautant dans le bus direction Rekhale.
Grotta di Sataria
En quittant la ville de Pantelleria par le bus, je constate que de nombreuses maisons disséminées dans les collines possèdent des murs édifiés en pierres de lave. D’ailleurs, ces constructions particulières typiques de l’île, portent le nom de Dammuso. On y sent dans ces constructions insulaires l’influence d’une civilisation arabe qui a puisé dans les puissantes ressources de l’île. Dix minutes plus tard, le bus me dépose déjà près du panneau m’indiquant la Grotte de Sataria. Cet arrêt précède l’entrée dans le village de Scauri. Juste en face, 4 à 5 places sont accessibles pour y laisser son véhicule. Après la descente d’un escalier longeant la côte escarpée, la grotte de Sataria se dévoile.
À l’extérieur de la grotte, un grand bassin permet la baignade dans une eau de mer un peu moins agitée.
À l’intérieur de la grotte, il faut traverser la plateforme bétonnée pour rejoindre deux réservoirs gorgés de mystères. Il y fait tellement sombre que je profite de la lumière de ma torche (smartphone) pour distinguer les contours des réservoirs et sécuriser mes pas. Peu de lumière naturelle parvienne jusqu’ici. Le temps d’un bain, je recommande d’y venir par temps clair ou de ramener une lanterne de camping (ou une lampe tempête pour un éclairage plus naturel). Ces réservoirs contiennent des microalgues et une eau thermale sulfureuse (odeur très légère d’oeuf pourri) dont la température avoisine les 37 degrés. À quelques mètres, la mer s’engouffre dans la grotte créant un écho particulier. Ces sources chaudes sont réputées depuis l’Antiquité pour traiter les rhumatismes, les maladies de peau, l’arthrite. /Attention l’endroit est en cours de réfection pour des raisons de sécurité et sera peut être réouvert courant 2024. En attendant, une barrière empêche l’accès au site./
Terme di Nikà
Je continue mon road trip à pied en direction des sources thermales de Nikà qui jaillissent dans la mer. Celles-ci se trouvent à quelques kilomètres du village de Scauri.
Le silence régnant sur la route est tel que je n’y ai croisé aucun touriste. Ce havre méditerranéen est parfait pour les personnes recherchant la paix et la tranquilité. Je marche seul pendant une heure et demi sur une route sinueuse entourée de broussailles méditerranéennes et récompensé par une jolie vue sur la mer.
Puis, je quitte cette charmante route pour emprunter un chemin caillouteux menant jusqu’à la crique de Nikà. Au début du chemin, un parking en terre permet d’y laisser son véhicule (6 à 7 places). Le chemin devient ensuite impraticable.
Après 15 minutes de descente, j’aperçois la crique et je m’étonne de la présence de vieux rafiots laissés tels quels. J’observe la mer qui se jette sur des bancs de rochers avec fracas. Ce jour-là, la météo annonçait des vents allant de 20 à 30 km/h. La sinuosité profonde que décrit la côte et cette légère brise poussent les vagues à monter sur les rochers. Cependant, je n’ai aucune peine à rejoindre par les rochers la falaise située vers la gauche. Mais, celle-ci doit être contournée à la nage. Les sources chaudes de Nikà se trouvent derrière cette falaise à environ 200 mètres. Étant un piètre nageur, je préfère ne pas m’y risquer de peur d’être emporté par le reflux.
Le site est en revanche accessible par bateau (l’été) ou à la nage par temps calme. Sur place, il est possible d’observer (n’oubliez pas lunette ou masque de plongée) des évents libérant de l’eau chaude à travers les rochers. Cette eau thermale sulfureuse riche en solutés se mélange aux eaux froides de la mer et la nourrit, lui donnant des vertus thérapeutiques incontestables. La température de l’eau peut ainsi atteindre 40 degrés à certains endroits. En hiver, les passages subits du chaud au froid peuvent par contre s’avérer inconfortables pour certains baigneurs.
Bagno Asciutto - Grotta Di Benikulà
Une belle balade jusqu'à la grotte
Pour se rendre à la grotte de Benikulà, je regagne à pied le village de Scauri. Puis je me dirige vers les hauteurs pour rejoindre un grand parking pavé en pierres de lave. Celui-ci est le point de départ de nombreuses randonnées.
D’ailleurs, l’île de Pantelleria est particulièrement vallonné. Son point culminant nommé « La Montagna Grande » est situé à 860 mètres d’altitude.
Un sentier tout tracé qui fait face à la mer, plantés de cactus, de chênes verts et d’une belle flore méditerranéenne conduit à la grotte en une dizaine de minutes. La beauté de cette promenade et l’embellissement naturel (murets de pierres volcaniques, clôtures en bois) donne l’impression d’évoluer dans un jardin.
Découverte du sauna naturel
Niché dans la grotte, je découvre ce vaporarium, un véritable « sauna naturel ». Cet hammam naturel crachant de la vapeur d’eau et des gaz s’explique par la remontée d’une eau thermale filtrée à travers les parois rocheuses. Cela crée une chaleur douce et humide de 38°C sortant par intermittence d’une fissure profonde. Après avoir enfilé un peignoir, je m’y faufile pour recevoir ma douche de vapeur et de senteur. Je m’assois parterre sur des pierres. Moins de deux minutes plus tard, je commence à transpirer abondamment. J’en ressors aussitôt avec un visage frais et rajeuni.
Chaque séance (10 à 15 minutes recommandé) peut faire perdre un litre de sueur ou plus. Ici, le sauna est d’une efficacité redoutable. Le vaporarium est un stimulateur métabolique puissant et complet. L’organisme accélère la circulation sanguine, la transpiration, la ventilation et l’élimination des toxines. Pour les plus sensibles, il est possible de se coucher au niveau du sol, sous les vapeurs, rendant l’expérience plus tolérable. C’est ce que font d’ailleurs les Finlandais dans leur sauna artificiel. Des bancs sont disposés en gradins autour de la salle et les baigneurs vigoureux se couchent sur les gradins du haut (les vapeurs s’élèvent naturellement). La grotte, elle, peut accueillir 5 à 6 personnes.
À l’extérieur, la chambre attenant à la grotte est le « frigidarium ». Dans l’histoire du bain, le « frigidarium » est souvent le dernier exercice du baigneur. Celui-ci doit rejoindre une salle se trouvant près de l’entrée ou la sortie.
Ici, une terrasse entourée de sièges en pierre permet au baigneur de retrouver sagement sa température corporelle normale par un puissant refroidissement. En attendant, l’oeil peut s’étendre sur un panorama enchanteur (la plaine du Monastero et ses cultures, la mer) et admirer la beauté du paysage.
L'un des meilleurs saunas?
La grotte de Benikulà représente ainsi un très haut degré de perfectionnement en matière de sauna. Ce sont les volcans de Pantelleria, qui ne s’arrêtent jamais de chauffer, qui permettent à la grotte d’être embaumé de vapeurs bienfaisantes. Nul besoin ici de chauffer une cheminée avec du bois pendant 3 heures, puis de jeter des seaux d’eau sur des pierres incandescentes. Ce sauna naturel est gratuit et opérationnel 24 heures sur 24.
Une grande ouverture (entrée de la grotte) sert également à évacuer le trop plein de dioxyde de carbone assurant une bonne ventilation. J’ai relevé un taux de 500 ppm de CO2 au fond de la grotte. Pour en savoir plus sur l’importance du renouvellement de l’air et d’un taux adéquat de C02 dans une pièce, je vous invite à lire cet article : « Nettoyer ses poumons avec des méthodes simples et naturelles ».
Aussi, la grotte est un milieu vivant riche en micro-organismes, et d’autant plus qu’il y a de l’humidité. En revanche, une forte humidité peut s’avérer problématique dans les « espaces artificiels » car elle favorise la prolifération de moisissures et de spores fongiques pouvant être délétères pour les voies respiratoires.
Enfin, le degré d’ionisation de l’air est plus élevé. Une grotte libère des sels minéraux gorgés d’ions négatifs.
Vertus thérapeutiques
Ce sauna naturel est utilisé par les touristes et les habitants de Pantelleria pour soigner les rhumatismes. Il en existe un autre sur l’île appelé la grotte des brigands. La « Favare » peut également servir de sauna.
En plus d’apporter les bienfaits que l’on peut attendre d’un sauna, ces vapeurs d’eau vivifiantes et ces gaz (provenant des grottes et des Favare) peuvent être salutaires pour les voies respiratoires.
Ces émanations libèrent un mélange de gaz dont les concentrations et leurs ratios sont stables. Selon un rapport[1] d’analyses publié en 1994, on y retrouve des concentrations élevées (plusieurs milliers de ppm) d’hydrogène (H2) et de méthane (CH4). Ce méthane est également présent en concentration plus faible dans toutes les sources chaudes de l’île.
D’autre part, on y retrouve des quantités variables d’hélium, selon la « favare ». Des concentrations de 10 ppm et plus ont été relevées. Alors que sa concentration (naturelle) dans l’atmosphère avoisine les 5 ppm.
Tout ces gaz : hydrogène (H2), hélium (He), méthane (CH₄) possèdent des propriétés particulièrement intéressantes pour soigner les voies respiratoires. Pour en savoir plus, je vous invite d’ailleurs à lire notre article « Nettoyer ses poumons avec des méthodes simples et naturelles ».
Favare
De la grotte de Benikulà, je poursuis ma balade sur un sentier facile et bien balisé en suivant l’itinéraire « Favare Grande ». La Favare est une émission de vapeur d’eau et de gaz produite par l’activité volcanique de Pantelleria qui se donne en spectacle par intermittence. La température peut atteindre les 100°C.
Le sentier qui mène à Favare attività vulcanica, se déroule sur un plateau magnifique et la marche dure environ 50 minutes. Ce lieu est une merveille géothermique où l’on peut voir de nombreuses émanations de fumées (favare). Peu avant Favare Grande, des fumerolles (« Fumarole della Vecchia Caserma ») impressionnantes s’échappent d’une dalle aménagée à côté d’une construction demeurant toujours debout (vieille caserne militaire en pierres de lave) et mérite de faire une halte. Cette ancienne caserne est située sur une colline placée en travers du sentier balisé et reste accessible en moins de 2 minutes.
Il est ainsi possible d’observer en surface une multitude d’évents d’où se répandent des tourbillons de vapeur. En rejoignant le site « Favare Grande » située à une dizaine de minutes, la scène est similaire. Mais l’une d’elles est une véritable marmite. C’est la Favare Grande, la plus spectaculaire de toutes. On s’aperçoit alors, qu’un peu trop près on se mouille avant d’être tout trempé. D’ailleurs, celle-ci est utilisée comme sauna naturel par les habitants. Des planches de bois s’appuyant sur des pierres de part et d’autre indiquent un certain usage. J’admire une dernière fois le paysage puis j’opte pour un autre sentier balisé situé en travers du Favare. Celui-ci me permet de rejoindre directement Rekhale (proche de Scauri) par une descente assez rapide.
Acque termali di Gadir
À l’opposé, au Nord de l’île, une route permet d’accéder directement à la mer et à la charmante bourgade de Gadir. Il n’est pas inutile de dire qu’ici, l’accès à la mer est plus facile qu’ailleurs et ses sources chaudes attirent une foule qui ne saurait résister au désir de s’y baigner. De plus, il est facile de se garer (grand parking). Sans véhicule, le bus (ligne Pantelleria-Tracino) vous déposera à l’arrêt « Bivio Kamma Gadir » à moins d’un kilomètre (10 minutes de marche).
Lorsque j’atteins la côte, j’observe un paysage qui ne manque pas d’élégance avec ses toits blancs éparpillés et ses terrasses qui dominent le mer. Les toits bombés, blanchis à la chaux permettent à ces Dammusi (constructions insulaires) de récolter l’eau de pluie (rare sur l’île) dans des citernes.
Lorsque j’arrive près des 3 bassins d’eau chaude, il n’y a à ce moment ni habitués ni étrangers. Sur ce petit port de pêche, un air de calme, de propreté et de confort règne en ce mois de janvier. En cas d’affluence sur le lieu, les réservoirs d’eau chaude sont certainement pris d’assaut et il faudra saisir au vol une baignoire vacante. L’eau chaude y arrive par le fond, la limpidité est parfaite et il y a des algues dans chaque bassin. Les 2 petits bassins ont un degré bien moindre (aux alentours des 30 degrés) que le grand bassin (supérieur à 50 degrés). Mais ils étaient refroidis par le flot agité de la mer.
Un peu plus loin sur la côte (à 200 mètres), il y un grand espace protégée par une jetée où le baigneur peut joindre aux bienfaits du bain les bons effets de l’exercice. Lors de mon passage, des courants violents franchissaient la jetée. Mais la température du bassin, alimenté par des eaux chaudes qui arrivent du fond, se maintenait aux alentours des 30 à 33 degrés, ce qui reste convenable. Le bain dans la piscine peut être préférable à la baignoire pour les personnes aimant barboter ou simplement discuter avec les personnes présentes.
Les sources de Gadir (pareil pour les réservoirs de Sataria) dégagent toutes de fines bulles qui remontent vers la surface. Elles contiennent du CO2 dissous et sont enrichies en ions bicarbonates, ce qui leur confèrent des propriétés particulières. Ces eaux thermales sont réputées pour soigner les rhumatismes, l’arthrite ou encore les maladies de peau. Les algues présentent dans les bassins semblent renforcer les effets de ces eaux.
Lago di venere - Miroir de Vénus
Pour se rendre au lac Specchio di Venere (Miroir de Vénus), le bus (ligne Pantelleria-Tracino) vous déposera à l’arrêt « Bivio Lago di Venere » situé à une dizaine de minutes à pied. Lorsqu’on arrive sur le site, le panorama est sublime. Un ancien cône volcanique est destiné à conserver un amas d’eau pluviale et d’eaux thermales prenant la forme d’un coeur. Autant dire que ce lac apporte un peu de fraîcheur au voyageur.
Ce lac, d’une profondeur de 12 mètres, est donc alimenté en partie par trois sources thermales s’écoulant à des températures comprises entre 30°C et 60°C. Elles sont presque toutes concentrées sur la rive sud, là où le lac se resserre un peu entre des collines boisées. L’une d’elles émerge de la roche dans un lieu entouré de roseaux. Elle est appelée « Sorgente termale del lago ». Cette source sulfureuse a une température supérieure à 50 degrés, un débit faible et des vertus thérapeutiques reconnus. Mais il n’y a pas vraiment d’endroit pour se baigner.
Le mélange avec l’eau pluviale altère ces eaux, leur faisant perdre une partie de leur gaz. À cette période de l’année, le niveau du lac est à son maximum et l’eau du lac est froide. Des vasques aménagées (eau froide) sont visibles sous l’eau. Faut-il attendre l’évaporation saisonnière pour profiter des bienfaits du lac ? Pas nécessairement.
Le lac reste riche en minéraux (chlorures, sodium, magnésium, lithium, potassium…) quelque soit la saison. Et il a surtout la particularité d’être connu pour sa richesse en boues naturelles nutritives. Celles-ci sont également présentes sur l’une des rives (rive Ouest) sableuses du lac.
Vous y trouverez à deux endroits une forte concentration d’empreintes de pas accompagnée d’une légère odeur d’oeuf pourri (présence de soufre sous forme de gaz). C’est ici que les baigneurs récupèrent et se tartinent le corps de boues sulfurées (« Fanghi solforosi ») thérapeutiques. J’imagine que cet argile longuement exposé à l’air, au soleil et à l’eau dont elle capte les principes vitaux doit être riche en principes actifs. Mais il faut bien prendre soin de se rincer la peau avant qu’elle ne sèche, car cette mauvaise habitude peut s’avérer en réalité néfaste et irriter la peau. De plus, ces boues sulfurées ne sont pas inépuisables.
Carte des sources chaudes de l'île de Pantelleria et informations
Vous pouvez retrouver sur la carte les sources chaudes de l’île à connaître absolument lors de votre séjour.
Quand aller à Pantelleria? D’avril à octobre.
Autre point : plus l’affluence est grande et plus il peut être difficile d’obtenir une baignoire ou une place sur certains sites dont l’espace est relativement restreint (Bassins de Gadir, Sataria, Benikulà).
Référence
Walter D’alessandro, Gaetano Dongarraà, Sergio Gurrierp, Franco Parello, Mariano Valenza Janvier 1994 Geochemical characterization of naturally occurring fluids on the island of Pantelleria (Italy)