BAINS DE PIEDS ET FONTAINES D’EAU CHAUDE D’AX-LES-THERMES
- Par Nature Source Chaude
- Publié le
- Mis à jour le 29 septembre 2024
La France dispose d’un patrimoine particulièrement riche en sources sulfurées, charmants remèdes fourni par la nature pour aider les malades à se débarrasser de leurs maux. D’ailleurs, ces eaux sulfureuses et silicatées alcalines prédominent dans les Pyrénées, au niveau des stations thermales.
Ainsi, la station d’Ax-les-Thermes a l’heureux privilège d’en recueillir un grand nombre (63 sources thermales) sur son sol. C’est aussi l’une des rares villes thermales où de vastes bassins et quelques fontaines, dispersés dans la cité thermale, sont alimentés d’eaux thermales et mises à la disposition du public gratuitement.
AU SOMMAIRE :
Carte des sources chaudes et fontaines d'eau chaude d'Ax-les-Thermes
Cette carte permet de localiser rapidement tous les points d’eau chaude (alimentés par de l’eau thermale) gratuits de la ville.
Pour les amateurs de bains chauds en pleine nature, une source chaude sauvage se trouve à Mérens-les-Vals. Celle-ci apparait également sur la carte. L’article en question : Les sources d’eau chaude sauvages de Mérens-les-Vals.
La fontaine du Couzillou
Cette fontaine date probablement du XIXe siècle. La source est protégée par un mur maçonné et un bec en pierre en sort pour distribuer l’eau dans une vasque rectangulaire. Le trop-plein est évacué dans une rigole canalisée vers le ruisseau de la Lauze.
L’eau sulfureuse qui sort à 54 degrés était utilisée autrefois pour le ménage et la vaisselle.
Le bassin de la Basse
Ce bassin est situé entre l’établissement des Bains du Couloubret et le Casino d’Ax. Construit en 1672, il était alimenté par deux sources thermales (Basse et Rougeron) avec une température de 18 degrés. Lorsque j’arrive une première fois sur les lieux, je constate que l’eau croupit sur son sol et je peux presque marcher à sec à quelques endroits. Lors de mon deuxième passage dans la ville, le bassin était cette fois-ci rempli.
Ce bassin fait maintenant partie des 3 bassins de la cité où il est possible de faire un bain de pied gratuit (lorsqu’il est rempli).
Ce bassin a été reconverti en pédiluve, bien qu’il n’en soit pas vraiment un. Un pédiluve doit normalement permettre aux usagers de se nettoyer les pieds afin de ne pas polluer l’eau des bains. Et celui-ci doit jouxter le bassin qu’il est destiné à protéger.
Le bassin des Ladres
Je laisse à gauche le casino et je continue un peu plus loin sur la droite avant d’arriver sur une place, la place du Breilh, où se trouve le bassin des Ladres (bassin des Lépreux). L’hôpital d’Ax, attenant au bassin, a été fondé en 1260 sous le règne du roi Saint-Louis pour accueillir les soldats lépreux.
Cette construction quadrangulaire, datant de la période médiévale (XIIIe siècle) est accessible sur la totalité de son pourtour par une série de marches (3 marches ici), dont le nombre dépend de la profondeur. Cette série de marche peut aussi faire office de gradins. Ce type d’édifice se caractérise ainsi par une grande accessibilité. Selon le gradin choisi, le baigneur peut profiter d’une immersion sélective : un bain de pied, un bain de siège ou un bain jusqu’au cou. Pour des raisons thérapeutiques, ce type d’aménagement (déjà utilisé durant l’Antiquité) permet au baigneur de séjourner dans l’eau plus longtemps.
La margelle (pourtour) de ce bassin a été profondément restaurée au XIXe siècle.
Ainsi, ces eaux ne peuvent être absolument destituées de valeur puisque elles étaient utilisées à l’époque pour soigner les affections les plus graves.
Aujourd’hui, les visiteurs peuvent profiter de ces eaux en trempant leurs pieds. La température du bain peut être variable selon l’apport d’eau chaude. Cette piscine est alimentée, comme les 2 autres bassins gratuits de la ville, par 2 forages qui alimentent également l’ensemble des établissements thermaux.
La source des Canons
Cette fontaine couverte (en 1789) en demi-lune se trouve également sur la place du Breilh. Elle est protégée par une construction en pierre très haute, le tout ressemblant à une grotte.
La fontaine est d’une hauteur peu élevée et ces eaux qui en sortent par deux petits tuyaux vont directement à l’égout. Cette source sulfureuse, quasi bouillante (70 degrés), devaient s’approprier merveilleusement au moyen âge à la situation des malades, corroborés de quelques bains (bassin des Ladres).
La source des Rossignols
Cette fontaine est implantée au voisinage de la source des Canons. D’ailleurs, sa température en est similaire (69-70 degrés) mais son installation rudimentaire ne permet pas de la dater. Aujourd’hui, la fontaine est adossée à un mur en pierre et deux autres murs la ferment sur les côtés. Ces eaux tombent à même le sol et sont évacuées par une canalisation.
Avec leurs températures très élevées, la source des Rossignols et la source des Canons font partie des sources les plus chaudes des Pyrénées. Elles jaillissent à 78 degrés mais leur température peut légèrement varier (d’où les 70 degrés relevées).
La fontaine du Coustou
Une rue débouchant à la place du Breilh du nom de Coustou conduit à la fontaine du même nom. Celle-ci est plus récente et a été probablement bâtie au XIXe siècle. Malheureusement, il n’est plus possible de la goûter car la source ne coule plus. D’après les plaques didactiques apposées à côté de celle-ci, ces eaux apportaient un grand soulagement aux malades qui souffraient du foie.
La fontaine des Neiges
L’emplacement de cette fontaine est situé à l’extrémité des propriétés en rive droite de l’Oriège. C’est une borne-fontaine qui pouvait être utilisée par les habitants qui n’étaient pas abonnés au système de distribution d’eau communale. Une inscription, gravée sur la colonne, donne sa date de réalisation (1877).
La hauteur de cette borne-fontaine, adossée à un muret de pierre, a été calculée de façon que l’orifice se trouvât précisément au niveau convenable pour servir au remplissage des seaux placés sur un socle en pierre, à 50 ou 60 cm. L’eau jaillit d’un masque de lion de manière continue et la vidange se fait directement à l’égout.
Les personnes, habitant à proximité, continuent de venir à la fontaine pour y puiser cette eau sulfureuse (très chaude) servant aux besoins domestiques et au nettoyage.
Le bassin de l'Axéenne
Ce bassin, fait de granit, est situé à l’extrémité d’une place oblongue, la place Saint-Jérôme qui est le coeur et le centre de la cité thermale. Elle est garnie de cafés et de petits commerces d’assez avenante apparence. Ainsi, les touristes affluent vers cet endroit et préfèrent ce bassin, avec grande raison, à celui des autres. Les promeneurs passent et repassent devant le bassin, humant avec délice une légère odeur de soufre à peine perceptible et les vapeurs thermales qui s’en échappent.
L’eau chaude, qui plus est thermale, contribue puissamment au bien-être corporel et un grand nombre de visiteurs ne se refusent un bon bain de pied. De plus, l’eau arrive à bonne température dans le premier bassin (aux alentours des 44-45 degrés). Ce pédiluve très agréable est donc très fréquenté tout au long de la journée.
L’eau thermale provient de deux réservoirs situés en face de l’établissement du Tech à moins de 200 mètres.